Chagrin d'ecole
J'avoue que je n'ai pas lu le livre de Daniel Pennac, mais lorsqu'on lit le rapport de l'AFEV, il y a de quoi s'interroger sur la souffrance à l'école, comme on parle de souffrance au travail.
Il s'agit des résultats d'une enquête menée auprès de 760 enfants suivis par un étudiant de l'AFEV, une asociation d'étudiants qui accompagnent des jeunes dans leur parcours scolaire, dans les "quartiers populaires".
Quelques morceaux choisis :


Parmi les causes de malaise à l'école ou au collège, la violence.

J'avoue moi-même être surprise de la façon dont les enfants se parlent entre eux. J'ai parfois le sentiment que P'tit gars et Miss Puce reproduisent à la maison, les comportements appris en groupe à l'école.
Bien sûr, ils se font copieusement disputer pour toute impolitesse ou manque de respect.
Mais j'ai nettement l'impression que selon l'implication de l'enseignant dans ses relations avec les enfants, les agressivités entre enfants sont plus ou moins régulées.
Je crois aussi que peu de parents ont les mêmes exigences.
A tout cela , il faut ajouter, que beaucoup ne comprennent pas toujours bien ce qu'on leur demande.

et que beaucoup n'osent pas participer en classe et craignent de ne pas arriver à faire ce qu'on leur demande.


Enfin, certains vivent un vrai stress


L'enquête montre aussi que les enfants interrogés sont peu accompagnés par leur parents, et souhaiteraient plus d'aide de leur part.
Leurs activités sont tournées essentiellement vers le sport et internet (surtout pour communiquer avec leur groupe de copains) et très peu vers la lecture.
Force est de constater que l'école aujourd'hui accentue leurs difficultés plus qu'elle ne les aide, et ne joue plus le rôle d'intégration sociale qu'elle a eu autrefois.
Quand je vois le travail que les enfants ramènent à la maison, tout ce qu'il faut réexpliquer, je me demande vraiment comment font les enfants dont les parents ne sont pas en mesure de les aider.