Le pensionnat de l'espoir
C'est le titre d'un documentaire qui a été diffusé en plusieurs épisodes sur France 3.
Les journsalistes ont suivi pendant une année scolaires plusieurs élèves scolarisés dans un internat d'excellence à Montpellier.
Il s'agit d'enfants en difficultés pour des motifs très différents.
Nous avons suivi la diffusion des 3 premiers épisodes lundi soir, et j'ai trouvé cela passionnant.
J'ai surtout beaucoup aimé le regard des adultes, professeurs et acteurs de l'établissement, sur les enfants.
Jamais de jugement.
Toujours des encouragements.
Des sanctions, bien sûr, mais expliquées, avec toujours une notion de contrat avec l'enfant.
Le plus marquant était certainement leur présence aux enfants (ils vivient dans l'établissement avec eux). Jamais il n'en laissent tomber un.
J'ai trouvé très positif cette manière de pousser chaque enfant à prendre son destin en main.
Jamais il ne lui est dit que ce n'est pas grave, que ce sera facile.
Mais on lui explique qu'on est là pour l'aider à apprendre à affronter ses difficultés.
Le seul point qui m'a agacée ; ce mot de réussite perpétuellement répété.
Je pense que ce n'est pas approprié. Il vaudrait mieux parler pour chacun d'objectifs à atteindre, et ils ne sont presque jamais purement scolaires. La plupart du temps, il s'agit de problèmes de comportement d'enfants qui ont désinvesti toute forme d'apprentissage pour de multiples raisons possibles.
Plus d'informations sur le site de l'éducation nationale
J'ai trouvé aussi un article interessant sur le blog de Jonathan Parienté , qui indique :
"Le dispositif des internats d'excellence est la mesure phare du volet "jeunes" du plan Espoir Banlieues lancé en 2008 par Fadela Amara, alors secrétaire d’État à la politique de la ville. C'est en réfléchissant à l'évaluation des élèves dans le cadre d'un groupe de réflexion académique, que Michel Sirvent "s'est pris à rêver" à cet établissement expérimental. Les premiers échos sont favorables, le projet est alors affiné, puis accepté. C'était en avril 2010, soit 5 mois avant la première rentrée. Le site était encore une école militaire"
Avec ce bémol :
Pour Bernard Duffourg, secrétaire départemental du Snes, si "le principe est évidemment bénéfique" pour les quelques élèves qui y sont accueillis, il s'agit d'une "vitrine" qui masque une "arrière-boutique" en très mauvais état. En effet, explique-t-il, "ce genre de structures est financé à moyens constants", c'est-à-dire au détriment des autres établissements.
Le problème est en effet d'avoir besoin de structures spécifiques. Pourquoi ne pas pouvoir proposer l'excellence à tous ? Comment généraliser les expériences pédagogiques qui semblent mieux fonctionner (voir notamment le mode d'évaluation) ?
Des expériences à suivre en tout cas.