Les jolies colonies de vacances

Publié le par Phypa

Les jolies colonies de vacances
Mi-juillet alors que j'étais en train de préparer les affaires à emporter en colo pour les enfnants, je suis tombée sur cet article "Trop chères les colonies de vacances sont désertées"
Cet article résume un rapport d'information déposé à l'Assemblée Nationale, par  la Commission des affaires culturelles et de l'éducation, sur l'accessibilité des jeunes aux acticités culturelles et de loisirs. (rapport complet ici)
Quelques extraits :
« Les centres de vacances ont été créés par la société civile et non pas 
l’État ou les collectivités, à la fin du XIXe  siècle. Les départs se sont amplifiés à la 
fin du XXe  siècle avant que le nombre d’enfants qui bénéficient de ces séjours ne 
baisse depuis la fin du XXe  siècle. Les premiers séjours avaient un objet sanitaire, 
sortir les enfants des quartiers insalubres. Au début du XXe  siècle les objectifs 
éducatifs deviennent plus généralistes mais aussi plus partisans et les colonies 
servent les positions religieuses ou idéologiques des uns et des autres"
« Après la guerre, la colonie resserre les liens sociaux. Il s’agit de 
repositionner le collectif au cœur de la démarche et de ressouder une jeunesse 
autour de l’histoire collective des centres de vacances et du scoutisme, pour 
participer à la reconstitution de la société. Dans les années 60-70, les nouvelles 
méthodes d’éducation installent l’individu et le rythme de vie de l’enfant au centre 
des préoccupations, alors que les années 80 promeuvent la découverte d’activités 
inhabituelles. » 
Les premières colonies sont religieuses, puis s'instaure rapidement une concurrence entre oeuvres religieuses et oeuvres scolaires laïques.
"Avant l’été 1938, la tutelle administrative des colonies est exercée par les 
services de la protection judiciaire de la jeunesse du ministère de la justice, qui 
leur appliquent le droit commun de la protection de l’enfance en déshérence et de 
la répression de l’enfance coupable.
Cette tutelle est transférée, à la Libération au ministère de l’éducation 
nationale. Ce transfert marque l’influence croissante des préoccupations 
éducatives des mouvements laïques proches du ministère au détriment des œuvres 
caritatives confessionnelles qui assuraient auparavant le principal de 
l’encadrement des colonies. L’État ne s’inquiète plus seulement des conditions 
d’accueil des mineurs mais tout autant des principes pédagogiques de l’éducation 
informelle qui leur est dispensée sur place. Ce sera l’âge d’or des colonies de 
vacances d’été
. "
Après guerre, il y a une politique d'incitation à l'envoi des enfants en colonies , pour leur faire respirer le bon air et échapper au rationnement des repas encore en vigueur en ville.
Les insituteurs sont aussi fortement incités à organiser des colonies de vacances pendant leurs vacances d'été.
Les jolies colonies de vacances
Les jolies colonies de vacances
Le cumul montre que les séjours évoluent dans les années 80-90, et que la fréquentation globale atteint son maximum en 1995.
Les jolies colonies de vacances
Cette fréquentation baisse énormément entre 1954 et 2003 :
"À cette date, 12 % des classes d’âge scolaire du baby-boom passent un mois d’été en colonies alors qu’il n’y a de colonies que l’été. Après cette date, les effectifs des colonies d’été baissent régulièrement jusqu’à aujourd’hui. C’est le déclin d’un modèle de colonies qui, d’une part, n’est plus encouragé par l’État et, d’autre part, n’est plus porté par un élan militant ou éducatif"
Mais c'est aussi à partir des années 70 une mutation sociologique. Le niveau de vie global de la population a augmenté, on part en vacances en famille, en villages aménagés, en camping, en station balnéaire, au sport d'hiver puis en hotel club.
L'état réoriente ses subventions vers les infrastructures de sport et loisir.
Petit à petit , l'offre évolue beaucoup. Les séjours sont plus courts, la plupart du temps thématiques.
C'est la tendance majeure observée ces dernières années : les colonies de vacances de 4 semaines ont fait place à des séjours d'une petite dizaine de jours en moyenne  (7,4 jours très exactement !).
Une autre tendance est le basculement vers la fréquentation d'un centre de loisirs à proximité du domicile. Ces centres de loisir organisent de plus en plus des minicamps de 2 ou 3 nuits.
Les statistiques montrent aussi que les moins de 12 ans fréquentent les centres de loisir sans nuitée pour les plus petits, avec mini-camp pour les plus grands, les colo étant plutôt plébicitées par les 13-16 ans.
Jusque là, je ne vois rien d'inquiétant à cela. C'est même plutôt mieux qu'un bout de choux de 6 ans ne soit pas obligé d'être séparé de sa famille un mois entier.
Ce qui est peut-être plus génant est la segmentation par moyens financiers qui apparait entre des enfants "pauvres" tous âges confondus qui fréquentent les colonies de vacances aidées, et les jeunes des classes aisées qui partent une ou deux semaines en séjour à thèmes et repartent avec toute la famille.
Les chiffres montrent aussi qu'il y a une catégorie de jeunes qui ne partent jamais plus de 3 nuit par an hors de chez eux.
De plus la comparaison des coûts des séjours de vacances pour enfant, avec un hébergement familial en camping, montre que cela revient moins cher de partir en camping en famille que d'envoyer les enfants seuls en colo.
Le rapport part du principe que les colonies de vacances, c'est bien .
Moi ce qui me paraît important, c'est que les familles aient le choix, la possibilité de s'offrir de bons moments, et ne pas être concentrées que sur leur survie au quotidien.
Etant enfant, je ne suis jamais partie en colo.
Et ça ne m'a pas manqué, je n'avais pas du tout envie de partir ailleurs sans ma famille. Je préférais bouquiner tranquille non loin des miens.
Nous faisions en général un mois en gîte rural, et je passais mes journées avec les agriculteurs voisins. J'adorais ça.
Quant à nos enfants, ils n'ont pas toujours voulu partir. 
Une année, ma fille avait choisi un stage d'équitation dans son centre équestre, on la déposait le matin on la récupérait le soir, pendant que son frère était au centre de loisirs.
Un autre année ils sont partis avec leurs grands-parents une semaine, et on s'est organisé entre nos jours de "capital temps", et le centre de loisirs pour faire la jonction jusqu'à nos 4 semaines de congés d'été.
Bon cette année ils sont partis pour la première fois chacun dans leur colo.
Et à part le marquage d'un nombre énorme de vêtements (on a cousu 126 étiquettes au total ! oui cousu parce que les étiquettes à coller au fer c'est la galère pour les enlever après, et par cette chaleur bof ), en fait j'apprécie nos "vacances de parents." :-)
Et toi la colo, t'en penses quoi ?

Publié dans Activités des enfants

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W
Your blog has made me remember my childhood days where I enjoyed my vacation the most. It was full of entertainment and fun. When I recall my memories I consider those days as golden days in my life
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É
Bonsoir Pascale. Dans mon enfance les colonies avaient effectivement du succès, et les scouts aussi. Mes enfants ont fait quelques camps mais nous préférions les emmener avec nous ou les envoyer chez les grands-parents. Bisous
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P
Bonsoir Brigitte,<br /> Pour nous la colo est aussi le moyen pour les enfants d'expérimenter d'autres activités que nous ne pratiquons pas. Mais nous partons aussi toujours quelques temps ensemble. Bisous
F
C'est quand meme un bon systeme, a la condition d'en avoir, des vacances........!<br /> BON ETE !!!
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P
C'est vrai qu'au Japon les congés sont rares. Je crois que c'est 2 semaines par an. En revanche, il me semble que l'usage qui voulait qu'on ne les prenne pas n'est plus d'actualité, du moins dans les grandes entreprises...Très bel été à toi aussi Flo