# Modèlesféminins - avril 2012 - Aung San Suu Kyi
J'ai laissé filer le premier mercredi d'avril, mais la rubrique "Modèles féminins" continue.
Ce mois-ci comment ne pas parler de Aung San Suu Kyi ?
Elle est née en juin 1945 à Rangoon, son père était général et a négocié l'indépendance de la Birmanie, il meurt assassiné en 1947.
Sa mère s'engage dans des mouvements sociaux, gagne en crédibilité et devient ambassadrice de Birmanie à Delhi, en Inde en 1960.
Après des études en Inde, au Royaume elle se marie au Royaume Uni, puis va poursuivre des études à New York.
Elle revient en Birmanie en 1988, pour s'occuper de sa mère , peu de temps avant l'arrivée de la junte militaire au pouvoir.
Fortement influencée par la philosophie non violente du Mahatma Gandhi, Suu Kyi entre peu à peu en politique afin de travailler pour la démocratisation du pays.
Elle est arrêtée en 1989, et alterne emprisonnement et assignation à résidence jusqu'à sa libération en novembre 2010.
Après toutes ces années, elle est élue députée le 1er avril 2012.
On trouvera plus de détails sur son parcours dans l'arcicle de wikipedia qui lui est consacré.
Elle a reçu plusieurs prix, dont le prix nobel de la paix.
Pour en parler avec les enfants, il y a un artcile sur le site 1 actu 1 jour
Une recherche google met en lien des artciles de presse et des vidéos
Je vous invite aussi à lire des extraits du discours qu'elle a prononcé à l'occasion de son Prix Nobel de la Paix .
Exttraits :
"Il ne suffit pas d’aider matériellement les pauvres. Il faut leur donner suffisamment de pouvoir pour qu’ils puissent modifier la vision qu’ils ont d’eux-mêmes comme impuissants et inefficaces dans un monde indifférent."
"C’est quand les libertés politiques et intellectuelles sont réduites d’une part, tandis qu’on encourage de l’autre la concurrence économique acharnée en faisant de la réussite matérielle la mesure du prestige et du progrès, que l’on voit apparaître l’individualisme exacerbé et la morale de la jungle. Le résultat est une société où les valeurs culturelles et humaines sont mises de côté et où la valeur suprême est l’argent."
"Résumons pour conclure : le développement authentique des êtres humains exige bien autre chose que la simple croissance économique. Il repose essentiellement sur le sentiment de responsabilité et l’épanouissement intérieur de chacun. Alors seulement les valeurs culturelles et humaines retrouveront leur place dans un monde où le pouvoir politique est trop souvent synonyme de tyrannie au service d’une petite élite. La participation des gens aux transformations sociales et politiques est la question cruciale de notre temps."